Seriez-vous intéressé(e) par mon dernier opus ?

Je suis en train de mettre la dernière main sur mon dernier livre (correction, relecture, ajouts de détails, dernières touches à la mise en page) qui je le sais déjà n’intéressera que vraiment très peu de personnes et probablement pas un éditeur. Mais sait-on jamais…

En effet, j’ai écrit et conçu un ouvrage qui est un « roman-parodie satirique/biographie humoristique/monographie et catalogue d’œuvres » autour d’une artiste conceptuelle fictive, Eugénie Delune, 59 ans, qui serait supposée avoir fait une rétrospective à la Galerie Le Niveau Baisse cet été.

Sa carrière artistique ayant couvert quasiment toutes les thématiques labourées par les artistes conceptuels, l’ouvrage est intitulé « Introspective/prospectives/perspectives/rétrospective » fait 180 pages et comprend plus de 120 illustrations (images par IA et photos personnelles) — soient les œuvres d’Eugénie Delune — et quelques photos de ses archives familiales (par IA). Les œuvres sont en outre commentées façon cartels de musée dans le plus pur jargon de l’art contemporain. Il y a même en fin d’ouvrage la réception critique de la presse spécialisée et la liste de ses œuvres,  expositions, bourses, mécénes, etc.

Bref, c’est une parodie poussée au maximum et dans les moindres détails (C’est — je précise pour les oulipiens — mon propre Cantatrix Sopranica L de Georges Pérec).

C’est aussi à la fois ce que je pense et veux démontrer sur l’art conceptuel, et d’une certaine façon un guide type « l’art conceptuel pour les nuls », car au travers de la vie d’Eugénie, on voit comment et pourquoi elle a réalisé ses œuvres avec cohérence. C’est parfois, je pense, très drôle, mais c’est aussi sérieux et référencé. Je pense que, pour qui s’intéresse même qu’un peu à l’art contemporain, le plaisir que j’espère procurer sera plus fort…

Quelques pages : 

Pourquoi ai-je fait cela ?
J’entretiens en effet un rapport compliqué avec l’art contemporain : ça m’intéresse beaucoup, mais 99 % des fois je suis déçu, exaspéré, tant c’est nul, ça ne dit rien de neuf, tant cela confine à l’imposture. La nature du truc, c’est que les explications de l’œuvre prédominent à l’œuvre elle-même et on est donc sur du discours d’enfumage pur à 99 % du temps — et moi les questions de rhétorique, la plasticité du langage (je peux faire dire tout et n’importe quoi) me passionnent. Enfin, l’art conceptuel ne se renouvelle pas (je ne vous détaille pas à ce sujet la fameuse chronique historique et explosive de Baudrillard, Le complot de l’art, du 20 mai 1996 dans Libération, ou les livres comme Les artistes sans art de Jean-Philippe Domecq, car ça va faire vraiment trop pédant). Comme j’en ai marre d’expliquer ce que j’en pense, pourquoi je suis énervé dans les musées, et de prétendre que tout le monde peut faire l’artiste conceptuel, et moi le premier, avec trois bouts de ficelle et beaucoup de baratin (sachant que la technique pour ce baratin souvent rédigé a posteriori s’enseigne dans les écoles d’art) au risque de passer pour un gros poujadiste, eh bien, je me suis lancé dans ce travail pour le définitivement expliquer ma façon de voir — et me défouler. Cela m’a fortement amusé de le faire, et je me dis que si par hasard on lit mon bouquin on n’aura plus jamais le sentiment de se faire enfumer dans les musées.

L’humour de ce livre est très particulier ; le sujet est peu populaire ; c’est très cérébral… Bref, ça risque d’intéresser une poignée de personnes au premier rang et basta.
Je ne vais pas essayer de trouver un éditeur, car je n’y crois guère, vu justement l’immense marché auquel cet ouvrage s’adresse et le mauvais esprit du bouzin. 

Si je vous parle de cela, c’est que j’aimerais tout de même que l’objet existe façon bouquin de boutique de musée. Mais voilà : 180 pages en quadricouleur, ça va coûter la peauduc. Je voudrais savoir si quelqu’un ici est intéressé a priori. Il s’agit simplement de se signaler en m’écrivant, et ce, absolument sans aucun engagement. En fonction du tirage prévisible, soit le nombre de folles et de fous disposés à acquérir ce machin, je dirai combien coûtera l’exemplaire et on verra si c’est jouable ou pas.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à m’écrire.